Les réflexes archaïques

Qu'est-ce que c'est ?

1- Les réflexes archaïques, c'est quoi ?

Les réflexes archaïques, aussi appelés réflexes primitifs, sont des mouvements automatiques et involontaires réalisés à la suite d’une stimulation sensorielle ou motrice : un changement de position, un bruit, un changement de luminosité, une stimulation cutanée, autres.

Ces réflexes font partie intégrante de notre système nerveux et sont basés sur des programmes moteurs déterminés génétiquement. Ils commencent à apparaître quelques semaines après la conception pour certains, un peu plus tard durant la grossesse pour d’autres, certains font aussi leur apparition au moment de la naissance ou dans les premiers mois de vie.


2- Le rôle des réflexes archaïques

Les réflexes archaïques ont un rôle essentiel dans la construction du cerveau et du système nerveux permettant un développement optimal et harmonieux des trois composantes d’un individu : émotionnelle, corporelle et cognitive.


3- Le cycle des réflexes vers la motricité volontaire

Pour que le développement du tout petit se déroule correctement, chaque réflexe doit émerger, avoir une phase d’activité puis s’intégrer, c’est-à-dire s’estomper afin de laisser la place aux autres réflexes archaïques puis aux réflexes de vie/posturaux perdurant toute la vie. Ils contribuent à sa survie, sa protection, son éveil, sa coordination, le maintien de sa posture, bref à son bon développement. Ce processus d’intégration des réflexes primitifs se termine à la fin de la première année de vie pour la majorité des réflexes, mais perdure jusqu’à environ 3 ans pour certains d’entre eux.


À partir d’un an, l’enfant a des mouvements volontaires de moins en moins réflexes. Cela devrait être ainsi pour tous les enfants mais chez certains, ce n’est pas le cas. Quand les parasitages deviennent pesants au quotidien, c’est le moment d’agir. L’une des pistes d’action est l’intégration des réflexes en cause, pour enfin accéder à votre plein potentiel.

4- Et s’ils ne sont pas intégrés, que se passe-t -il ?

Ce processus d’intégration peut s’interrompre pour des raisons variées ; il y aura alors mise en place de compensations par le corps afin que les mouvements puissent se réaliser.


Mais il y aura alors une surcharge du système nerveux, surcroît de travail pour certaines parties du corps qui engendrera de la fatigue, des tensions puis des douleurs, des difficultés d’apprentissage etc.

5- Pourquoi les intégrer ?

En intégrant nos réflexes, nous devenons disponibles pour agir favorablement et en cohérence avec nos besoins réels, profonds qu’ils soient dans la sphère corporelle, émotionnelle et/ou cognitive.

6- Comment faire pour les intégrer

L'intégration motrice primordiale est composée de techniques douces, non invasives et respectueuses de l’enfant et de l’adulte.

Dans les suivis d’enfants, la famille est pleinement intégrée dans le processus d’éducation et lorsque cela s’avère nécessaire, un programme de mouvements simples sera proposé pour la maison.


7- Comment repérer des réflexes archaïques non intégrés

Si votre enfant ou vous-même présentez quelques-uns des troubles/difficultés listés ci-dessous au point d’en être gêné, on peut alors penser que certains des réflexes ne sont pas intégrés complètement au schéma

moteur :


Sphère corporelle


- Difficultés de coordination et d’équilibre.

- Tonus musculaire faible dans le haut /bas du corps.

- Marche sur la pointe des pieds ou frappe des talons quand il marche.

- Ne peut pas faire des exercices simples de coordination bilatérale ou est en retard dans son développement (ex. sauter à la corde, nager la brasse, faire du vélo).

-Sensibilité sensorielle (son, lumière, toucher, odeur).

- Mâchouille : vêtements, stylos…

-Mal des transports.

- Énurésie.


Sphère émotionnelle


- Déficit d’attention.

- Difficultés de concentration.

- Difficultés de mémorisation.

- Agitation, hyperactivité.

- Difficultés d’apprentissage.

- Difficulté à s’organiser.

- Retard langagier.


Sphère cognitive


- Anxiété, peurs irrationnelles.

- Angoisse de séparation

- Déteste les imprévus ou les changements dans ses habitudes.

- Faible résistance au stress.

- Hypersensibilité.

- Manque de confiance.

- Agressivité.

- Timidité, isolement.

- Difficultés à se défendre.


Et de façon plus générale


- N’aime pas les activités physiques.

- Se cogne un peu partout, trébuche fréquemment.

- A mis longtemps avant de savoir nouer ses lacets, mettre ses boutons.

- N’arrive pas à se tenir assis sans être “couché” sur la table.

- Enroule ses jambes autour des pieds de sa chaise.

- Cherche des excuses pour pouvoir bouger tout le temps

- A besoin de bouger tout le temps.

- Tient son crayon très serré et écrit de manière très appuyée.

- N’aime pas écrire.

- Se comporte de façon impulsive.rer, à rester attentif.

- N’aime pas lire.

- Rencontre des difficultés pour s’exprimer.

- A des difficultés à se concentrer, à rester attentif.

- Se comporte de façon impulsive.

- Semble anxieux, à des difficultés pour s’endormir.


Ces exemples sont donnés à titre indicatif et ne remplacent en aucun cas une séance d’évaluation du niveau de développement des réflexes


8- Comment je fais pour intégrer les réflexes ?

L’IMP (Intégration Motrice Primordiale)

Je pratique l’IMP Intégration Motrice primordiale et réflexes archaïques® créée par Paul Landon* qui a fait la synthèse des outils les plus efficaces dans le monde liée à l’intégration des réflexes archaïques.


Cette approche éducative sensori-motrice permet d’identifier et de reprogrammer les réflexes hyperactifs ou non matures. Elle s’appuie sur des techniques douces et non invasives de remodelage, basées sur des mouvements spécifiques et des stimulations sensorielles, toutes respectueuses de la personne quelque soit l’âge.


L’objectif de cette approche sera de réguler et de moduler l'expression de ces réflexes pour qu’ils nous soutiennent, au lieu d’entraver notre développement, quel que soit l’âge.


De plus, la spécificité de cette approche est de redécouvrir les processus d’équilibration et du développement postural depuis l’origine de notre développement.

En IMP, nous travaillons sur différents types de réflexes.


9- Informations complémentaires

Il n’y a pas d’âge limite ! Ces méthodes s’adressent tout aussi bien aux bébés et aux enfants, qu’aux adultes. La neuroplasticité est possible à tout âge, c’est-à-dire que le travail sur le corps va créer ou recréer des connexions dans le cerveau quelque soit l’âge de la personne.


Ce travail en intégration des réflexes archaïques peut être particulièrement utile en complément de tout autre suivi (psychologie, orthophonie, psychomotricité...). Cette méthode ne se substitue pas à la médecine et n’établit pas de diagnostic médical.


10- Quelles sont les limites de la réintégration de réflexes archaïques ?

Il est très important pour moi de préciser que les personnes (les enfants et/ou adultes) présentant les signes cités dans ce document, ne présentent pas tous de réflexes non intégrés. Il est évident que les problématiques d’apprentissage, de comportement, de posture relèvent d’une multitude de facteurs.

La réintégration des réflexes archaïques n’est pas un « remède miracle ».


J’insiste sur le fait que ce qui va motiver la poursuite des séances est la demande de l’enfant/la personne et aussi l’amélioration des « symptômes » que ce dernier présente. Un accompagnement pluridisciplinaire est souvent conseillée (et je n’hésite pas à orienter vers d’autres professionnels si cela est nécessaire).


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